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poesielibre

20 juin 2007

Madame S.

 

Puisque les journaux

Appartiennent aux marchands d’armes

Et que la pensée condamnée au maintenant

Peut se noyer dans les écrans les paroles et l’argent

 

Puisque nous avons conquis

Le droit de salir nos âmes

Qu’un regain de fureur

Fait trembler nos lampes

Sous le souffle des bombes

Et qu’à nos enfants

L’avenir se dérobe

 

 * * *

 

Assis sous mon arbre

Ivre de mes regrets

Heureux malgré tout qu’un jour tout s’arrête

Je pense à toi

Qui disparu par ma fenêtre

Je pense à toi

A ton souffle que le cou d’un autre accueille

A tes humeurs qu’il subit

Aux enfants qu’il te fera

 

Je connais cette vérité

L’amour d’une vie est unique

Et je t’ai manqué

Et tu me manques

C’est ton vœu de silence

Que je respecte à la limite

Ou se rencontre oubli et chagrin

Indifférence et regret

 

Regarde mes enfants

Tu sens combien je les aime

Te souviens-tu des serments

Muets comme nos traîtrises

Et nos corps enlacés sous les signes bruissants

Des moments insondables

Nos enfances oubliées

Nos tourments d’adolescences

Nos oublis nos regrets

Aujourd’hui ton absence

 

 * * *

 

Puisque l’avenir appartient

Aux marchands d’armes

Et que Dieu est mort

Il nous reste le silence

Pour panser nos âmes

 

La vie continue

Entre adieux et sourires

Nos enfants sont ici

Notre cadeau à cette vie

 

Oublie moi

Aime moi

 

Pars

 

Reviens

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19 juin 2007

1992 Elle me dit : « Viens à moi ! Tu connaîtras

1992

Elle me dit : « Viens à moi !

Tu connaîtras d’inaccessibles délices

L’éternité s’ouvre devant toi

Si courageux, tu vides le calice »

Et tout est vide et triste lorsque l’on vît le ciel

Fade la lumière quand on s’est contemplé

  au fond de soi.

A présent ni la terre ni le ciel

Ne sont des maisons dignes de moi.

Astre pur constellé de mille éclats aux lueurs

 d’aiguilles,

j’ai cru rayonner chastement

(l’or liquide bouillonnait dans mes veines)

je t’aimais ma sœur ma fille,

Mille piqûres oscellaient aussi ton firmament.

Toutes les étoiles, et la chair, nous séparent

Nos pères et nos mères sont absents ;

Et notre avenir se prépare,

A la douleur

Je fais le dos rond.

***

Tous les plaisirs promis

Ne furent que lents supplices ;

C’était du poison cette lie

Que je lapais au fond du calice.

19 juin 2007

Sous la fulgurance de l’inutile Ploie l’épine


Sous la fulgurance de l’inutile

Ploie l’épine dorsale du réel

Les cris se tordent et se brisent

Il neige dans l’arrière-cour.

Le chien me regarde

Je passe en courant

Les vagues de l’inutile à l’assaut

Des chambranles de nos portes

Qui bougent

Dans le vide

Dans la son

Continuels.

Villes qui surgissent, qui rêvent

Qui se construisent.

Murs :

Larmes continues

Joie sans limite,

Vision contiguë au monde de brique

Les angles se brisent et s’achèvent.

 

La mort

A ma place.


19 juin 2007

Absence Viens à moi. L’attente a distillé le

Absence

Viens à moi.

L’attente a distillé le poison des jours.

Lentement la vie s’en va,

La vie s’en va en longs détours.

Combien m’épuisais-je en vains discours

Sans que ton absence ne me décourage,

J’ai voulu tisser tous les mots de l’amour

Pour broder ton nom sur le voile de mes pages.

Viens à moi.

L’encre bleue des nuits lentes

A séché sur mes cahiers ouverts,

Referme-les. Sois clémente

Seul ton amour m’est nécessaire.

19 juin 2007

Au détour des ruelles


Au détour des ruelles

Et des hasards de la ville

J’ai vu s’inscrire l’heure de ma mort

Sur les défilés des murs

Tous les hommes ont leur part d’ombre

Je ne connais aucune étoile

Ni le secret des songes que rongent

A l'aurore

Les premiers éclats de soleil


J’ai vu les contours de ton ombre

Se mouvoir à minuit

Quand je suis si vulnérable

Et senti le fracas que fit mon cœur

Lorsque s’écroulait ma force

A force de te savoir lointaine

Comme si ma mort arrivait

Avant que l’heure ne sonne

Mais c’est l’heur de l’amour

Où que tes pas résonnent

Parmi ces rues sans nombres

Je te retrouverai

 

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